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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 15:38

De douces paroles, échangées tout au long de ce beau film israélo-canadien. ( Shemi Zarhin, 2015. Accessible en VOD Orange).

 Entre les amoureux du début, film dans le film, entre la mère et sa fille, qui ont inventé un sabir affectueux rien qu’à elles. Entre les époux en mal d’enfant, mais qui se déchirent aussi parce qu’il ne vient pas.

Entre frères et sœur… Entre un père et sa fille, à la toute fin.

Quelques semaines dans la vie d’une famille-chimère : les enfants n’étaient pas ceux du »père », mais ceux de l’amour, comme on dit. Ce père-là, qui ignorait tout, les a aimés et pas toujours bien traités, en père autoritaire, cela arrive.

Comme il arrive aussi, sur le tard, il a quitté son épouse pour une jeune femme. Elle désire enfanter, tests et analyses, il est stérile.

A partir de cette révélation s’anime  un processus de dévoilement multiple, qui apaise peu à peu les protagonistes, et éclaire les spectateurs curieux que nous sommes.

L’identification aux personnages joue formidablement. On partage avec délices leur humour et leurs humeurs. On se délecte de la mise en scène labyrinthique de ce voyage vers la vérité. Qui, effectivement, ne pouvait advenir qu’à ce moment là.

Où l’urgence de l’enfant s’impose, génération après génération.

Où la mère achève son parcours par une terrible parturition qui coïncide avec la levée d’un secret, lequel a peut-être pansé la blessure initiale. Avec un prix à payer.

On a vécu avec ces personnages leurs douleurs, leurs hésitations, leurs disputes, leurs rires. Mais la gorge serrée. De voir comment un couple d’amants séparés a survécu, vaille que vaille, dans l’obstination têtue d’une promesse. Dont témoignent ces trois belles personnes que sont leurs enfants.

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