No!

Le film de Pablo Larrain, vu et commenté brièvement en 2013, est revenu pour quelques jours sur nos lucarnes.

A l'occasion de cette retrouvaille, je trouve encore plus prégnante la mélancolie qui irrigue ce film; face à l'obstination dénonciatrice des survivants, compréhensible, ô combien, mais stérile; face à ce monde nouveau, dans lequel il faut bien vivre et gagner; face à l'inanité de ce qui est gagné...

Et le héros, qui a perdu dans cette histoire de son pays son enfance et ses parents, se détourne de la liesse populaire (momentanée et fragile) en serrant contre lui son enfant privé de mère ( elle se bat pour la cause, un enfant, ça encombre ) avec la promesse tacite de le protéger quoi qu'il arrive.

Le No qu'il a fait gagner est aussi un Non au massacre des innocents.