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17 février 2019 7 17 /02 /février /2019 11:16

 

 

 

Hasard de la navigation sur la Toile : j’assiste à un débat reprenant la récente et affligeante « affaire » Lol : Frédéric Taddei réunit et oppose (chaine RT…) deux « féministes », Françoise Vergès et Laure Salmona, à deux écrivaines connues pour leur opposition à ce que l’on peut encore appeler la « cause des femmes ».

 Même si cette cause s’est élargie à celle de toutes les victimes des rapports de domination.

Bérénice Levet et Brigitte Sastre, cette dernière  signataire de la tribune dite « de Catherine Deneuve » publiée par « Le Monde » mettent donc en avant le « droit » d’être importunée, et pourquoi pas, les délices du baiser volé.

Difficile de ne pas être écoeurée  devant cette allégeance à la pseudo galanterie française qui suppose qu’une femme qui dit non n’aspire qu’à dire oui. ( Denis Baupin dans le texte : « tu en as envie autant que moi »).

Mais  une frontière est franchie,  lorsque  mesdames Levet et Sastre  disqualifient la parole des plaignantes, traitées de « pleurnicheuses » qui « couinent. »

 On ne saurait mieux choisir le camp des puissants qui ont le verbe, et reléguer dans leur infantilisme les éternelles mineures.

Lesquelles, flèche du Parthe, ne profiteraient-elles pas du système Weinstein ?

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 10:41

Légende des siècles

 

Les étranges lucarnes, qui font feu de tout bois pour alimenter la sacro-sainte Com, ont récemment montré Edouard Philippe s’exerçant à un essai de voix avant micro.

Surprise : au lieu d’énumérer quelques chiffres, le Premier ministre nous offre un inattendu et bienvenu mini-récital poétique : pas moins qu’un extrait du Mariage de Roland, (La Légende des siècles, Victor Hugo, 1859).

Un souffle de lyrisme et d’épopée dans des temps qui en manquent singulièrement.

 

Ils se battent - combat terrible !- corps à corps

Voilà déjà longtemps que leurs chevaux sont morts.

Ils sont là, seuls tous deux, dans une île du Rhône.

Le fleuve à grand bruit roule un flot rapide et jaune.

Le vent trempe en sifflant les brins d’herbe dans l’eau.

 

…….

L’un s’appelle Olivier, et l’autre a nom Roland.

 

Tant mieux si le magnifique verbe hugolien enchante Edouard Philippe. On pourrait du coup lui recommander la lecture des Misérables, et de la préface (1862) où Hugo dénonce :

La dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit .

Toutes proportions gardées, notre monde ne manque pas de misères sur lesquelles se pencher.

 

Mais le principal intérêt de cette citation, peut-être calculée, ou pas, est la mise en scène d’un " couple " exécutif, uni dans l’énergie, et capable de grandes choses.

 

L’amitié des deux héros est scellée par les fiançailles de Roland et de la belle Aude, sœur d’Olivier.

A pousser le délire un peu plus, on peut imaginer que cette figure féminine serait aujourd’hui la Marianne républicaine, le R majuscule des Rem.

Mais Roland et Aude ne seront jamais mari et femme : Roncevaux mettra fin à cette belle histoire.

 

 

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16 décembre 2017 6 16 /12 /décembre /2017 09:05

Lévothyrox, en attendant…

Tout récemment nous avons pu assister sur l’étrange lucarne au non moins étrange numéro d’un porte-parole des laboratoires Merck : il annonçait triomphalement que, non, l’ancienne formule du Lévothyrox, celle qui ne causait aucun trouble chez ses utilisateurs, ne  serait plus fabriquée dés la fin de l’année qui vient.

Un brevet qui arrive à échéance.

Pas un mot sur tous ceux, et j'en suis, que le « nouveau » Lévothyrox rend malades, à qui leur médecin disent : « prenez-le quand même… », qui se sont procuré l’ancienne formule comme ils ont pu, et tremblent de voir leur réserve s’amenuiser.

On se moque du monde, mais il faut sauver le soldat Merck.

Quelques médecins qu’il faut saluer ont fait entendre leur voix. Mais l’ensemble des professionnels fait l’autruche ; lorsqu’ils sont personnellement concernés, car il y en a, forcément, ils doivent bien trouver des solutions ?

Où en est le commandement princeps des soignants : »Primum, non nocere « ?

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 11:14

Les récentes proclamations consternantes de Madame Le Pen concernant les menus des cantines appellent quelques réminiscences.

Il y a quelques années, j'accompagnais ma fille pour quelques jours dans un hôpital marseillais. Plusieurs des jeunes gens hospitalisés s'étaient joints tout naturellement à notre table. Parmi eux, un adolescent "issu de l'immigration".

Je n'oublierai jamais son sourire de reconnaissance envers l'employée de service qui lui proposait du poisson à la place de l'hospitalière tranche de jambon.

Autre époque: comme tous les lycéens des années d'après-guerre, et ceux d'avant, j'ai eu dans mon assiette du vendredi le réglementaire poisson pané, servi aux élèves catholiques, juifs, et aux autres. Ce qui apparaissait tout naturel. 

Quelques élèves plus âgées, scolarisées avant la Libération, avaient pu découdre l'étoile jaune de leur manteau, et rejoindre ainsi une minorité invisible.  

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 19:16

Quelque chose me questionne, devant ces cortèges "pour tous", où l'on voit gamins et gamines du meilleur monde défiler avec leurs pères et mères, éventuellement indulgents devant leur " espièglerie".

Etant donné le calcul des probabilités, combien d'entre eux, dans quelques années, devront vivre leur homosexualité dans le secret ou dans la honte ?

Combien de ces adolescentes ou de ces femmes auront à affronter la douloureuse décision de retarder une maternité au prix d'une vie presque déjà là ?

Quel bénéfice à vouloir, à l'avance, fixer des choix ?

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 10:45

J'ai involontairement créé une cellule de veille, et des Argus me signalent les abus de langage ...

Dans Le Nouvel Observateur en ligne du 01 02 14, Thierry de Cabarus épingle à juste titre J.M Aphatie, sous le titre: "Quand Aphatie se fait procureur de Jacques Maire au Grand journal et ignorant du droit ". Suit la démonstration, justifiée. Mais il ajoute:

On se souvient sans doute de son autisme quand, au moment du non-lieu de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt,il affirmait que l'ancien président, contre toute évidence, avait été déclaré" innocent " par le juge Gentil.

Il suffisait sans doute que Monsieur Aphatie soit pris en flagrant délit de manquement à la déontologie, sans l'enrôler chez les "personnes atteintes d'autisme".

Un tout autre exemple, déniché dans les définitions pour mots fléchés, par René de Soignol, Télé-Cable-Sat, No 1239 : "stupide, ou russe": réponse, qui va de soi: Gogol.

Je m'arrêterai là, promis.

 

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 10:22

Hasard du calendrier ? Le très beau documentaire d'Eglantine Eméyé  " Mon fils, un si long combat"  diffusé sur Antenne 2 le 21 Janvier se terminait à l'Hôpital San Salvadour de Hyères, secteur enfants. Là où Samy, son fils autiste est accueilli depuis quelques mois.

Le vendredi 24, Brigitte Savelli, responsable du Centre d'activités thérapeutiques et d'éveil de l'hôpital ouvrait dans la superbe Salle des Paons de San Salvadour le Colloque annuel, intitulé: "Le temps, les contractions du temps dans la maladie chronique ".  Concept élargi au vécu du temps dans le handicap.

Colloque passionnant sur le sujet terrible de l'expérience du malheur et de la mort, où l'on mesure ce que peut transmettre la parole des professionnels qui s'y affrontent. On n'était plus dans un feuilleton télévisé, mais au coeur de la problématique quotidienne du médecin, du malade, et du corps souffrant. Les différentes interventions d'un très haut niveau, mais en même temps très accessibles, ont mobilisé un public fortement impliqué de professionnels, d'aidants familiaux, de malades. Un public dont le quotidien est difficile, et qui trouvait là à la fois une prise en compte de son vécu et un moyen de le mettre à distance, par le partage des points de vue et un fort sentiment de solidarité.

Le colloque avait associé aux professionnels de la santé des spécialistes de la recherche en matière d'éthique, de philosophie, de science physique. Toutes contributions qui proposaient des pistes de réflexion sur la conscience du temps, le concept du temps, et sur l'ouverture vers le hasard, l'indéterminé, l'incertain, et l'espoir. Et constamment  confrontées à l'expérience  du soin. Tout naturellement s'est imposée l'interrogation sur la fin du temps individuel, l'euthanasie, la sédation, et leurs limites.

Les intervenants étaient là bénévolement, et ceci a été souligné à juste titre par l'organisatrice, dans ces temps ( le temps...) de cupidité généralisée.

L'éthique en action.

Je me permets de les citer, on peut retrouver certains de leurs travaux sur la Toile.

Sandrine Curnier, Elisabeth Grimont-Rolland, Emmanuel Hirsch, Thierry Billette de Villemeur, Marie-Hélène Boucand, Didier Sicard, Hélène Brocq, Elisabeth Zucman ,Alain-Gérard Slama, Etienne Klein, Marcel Rufo, Luc Ferry. (dans l'ordre de leur prise de parole)

 

 

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